Le 18 juin au Sénat, la sénatrice de la Vendée Annick Billon a tiré la sonnette d’alarme sur le manque croissant de thanatopracteurs en France. Ce sujet, discret mais fondamental, touche directement l’organisation des services funéraires et, plus largement, l’accompagnement des familles en deuil.
Dans son intervention, la sénatrice a pointé plusieurs problèmes de fond : un numerus clausus trop rigide, des territoires sans aucun professionnel (les fameuses « zones blanches »), le vieillissement de la profession et des départs à la retraite non remplacés. Elle a également souligné les besoins nouveaux liés à la féminisation du métier, encore peu pris en compte.
Mais au-delà des chiffres, c’est la reconnaissance même de cette profession qui pose question. Être thanatopracteur, c’est offrir un dernier visage apaisé à un défunt, permettre aux proches un adieu digne. C’est un métier de l’ombre, mais profondément humain. Et pourtant, il reste peu valorisé, peu soutenu, et aujourd’hui en grande souffrance.
Face à cette interpellation, la réponse de la Ministre Charlotte Parmentier-Lecocq n’a pas convaincu. Jugée trop vague, elle ne répond ni à l’urgence de la situation ni au malaise profond que traverse la profession.
Pour la FNF, le constat est clair, il est urgent d’agir. Il faut ouvrir davantage de places en formation, rendre le métier plus attractif, et reconnaître enfin la valeur de cet engagement humain. Cela passe aussi par une remise à plat du concours d’entrée et des conditions dans lesquelles il se déroule.
Merci à Mme Annick Billon d’avoir donné de la visibilité à ces professionnels discrets mais essentiels. Il est temps que leur rôle soit entendu et pleinement reconnu.